Paris, France
June 20, 2006
Communiqué de presse
GNIS - Oléosem - SEPROMA - UIPP
Depuis le début du mois de juin,
de nouvelles exactions ont été perpétrées sur des parcelles de
plantes transgéniques. La plus récente date du week-end dernier,
au cours de laquelle deux essais ont été détruits dans le Loiret
: les gendarmes présents ont constaté des dégâts importants et
irréversibles : arrachages ou étêtages de plants, suivis de
sursemis de maïs non-transgéniques revendiqués par les
activistes anti-OGM. D'après la gendarmerie, certaines personnes
gardées à vue dans ce cadre durant le week-end faisaient partie
des 49 faucheurs relaxés du procès d'Orléans dont le verdict est
attendu pour le 27 juin.
Les professionnels des semences et de la protection des plantes
tiennent à rappeler que ces essais OGM en plein champ ont été
autorisés par le Ministère de l'Agriculture : ils sont conduits
dans le respect de la règlementation en vigueur, suivent un
cahier des charges très précis et sont contrôlés par les
services régionaux du Ministère. Depuis plus de dix ans que ce
type d'expérimentations est mené en France, les essais n'ont
engendré aucun incident sur les lieux d'implantation ou pour les
cultures situées dans le périmètre alentours. Pourtant, ces
essais légitimes et encadrés sont régulièrement pris pour cible.
Depuis trois ans, le bilan est accablant : chaque année, plus de
la moitié des essais OGM implantés en France est saccagée 1 par
une poignée d'extrémistes qui, par des actions violentes,
cherchent à imposer leur opinion en bafouant la loi.
Les destructions régulières des programmes de recherche ont des
conséquences dramatiques pour l'agriculture et la recherche sur
les biotechnologies végétales en France. Elles freinent
l'innovation agricole et pénalisent les agriculteurs français en
les empêchant d'accéder aux plantes issues des biotechnologies
dont bénéficient déjà nombre d'agriculteurs à travers le monde.
Par ailleurs, elles privent notre pays de participer à égalité
au développement d'une agriculture performante et durable dans
laquelle sont engagés la plupart des Etats agricoles du monde.
Au-delà de ces préjudices majeurs, les professionnels des
semences et de la protections des plantes tiennent à souligner,
qu'en dépit du terrorisme agricole dont fait preuve une poignée
d'individus, il est impératif de poursuivre les recherche en
France.
Plus qu'exaspérés par ces actes de vandalisme en réunion, les
professionnels des semences et de la protection des plantes se
voient, comme chaque année à la même époque, dans l'obligation
d'exiger non seulement la surveillance mais aussi et surtout la
protection des parcelles d'essais par les pouvoirs publics,
espérant que les auteurs de ces exactions seront enfin fermement
sanctionnés.
1 48% des essais autorisés en France ont été détruits en 2005,
42% en 2004 et 68% en 2003. |
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