Washington, DC
October 19, 2007
The latest
World Development
Report* calls for greater investment in agriculture in
developing countries and warns that the sector must be placed at
the center of the development agenda if the goals of halving
extreme poverty and hunger by 2015 are to be realized.
Titled 'Agriculture for Development', the reportsays the
agricultural and rural sectors have suffered from neglect and
underinvestment over the past 20 years. While 75 percent of the
world’s poor live in rural areas, a mere 4 percent of official
development assistance goes to agriculture in developing
countries. In Sub-Saharan Africa, a region heavily reliant on
agriculture for overall growth, public spending for farming is
also only 4 percent of total government spending and the sector
is still taxed at relatively high levels.
The World Bank Group is advocating a new ‘agriculture for
development’ agenda. According to the WDR, for the poorest
people, GDP growth originating in agriculture is about four
times more effective in reducing poverty than GDP growth
originating outside the sector.
“A dynamic ‘agriculture for development’ agenda can benefit the
estimated 900 million rural people in the developing world who
live on less than $1 a day, most of whom are engaged in
agriculture,” said Robert B. Zoellick, World Bank Group
President. “We need to give agriculture more prominence across
the board. At the global level, countries must deliver on vital
reforms such as cutting distorting subsidies and opening
markets, while civil society groups, especially farmer
organizations, need more say in setting the agricultural
agenda.”
According to the report, agriculture can offer pathways out of
poverty if efforts are made to increase productivity in the
staple foods sector; connect smallholders to rapidly expanding
high-value horticulture, poultry, aquaculture, as well as dairy
markets; and generate jobs in the rural nonfarm economy.
“Agricultural growth has been highly successful in reducing
rural poverty in East Asia over the past 15 years,” said
Francois Bourguignon, World Bank Chief Economist and Senior Vice
President, Development Economics. “The challenge is to sustain
and expand agriculture’s unique poverty-reducing power,
especially in Sub-Saharan Africa and South Asia where the number
of rural poor people is still rising and will continue to exceed
the number of urban poor for at least another 30 years.”
For its part, the Bank intends to continue increasing its
support for agriculture and rural development, following a
decline in lending in the 1980s and 1990s. Commitments in FY07
reached $3.1 billion, marking an increase for the fourth
straight year.
DETAILED FINDINGS
The report also warns global food supplies are under pressure
from expanding demand for food, feed, and biofuels; the rising
price of energy; and increasing land and water scarcity; as well
as the effects of climate change. This in turn is contributing
to uncertainty about future food prices.
Agriculture consumes 85 percent of the world’s utilized water
and the sector contributes to deforestation, land degradation,
and pollution. The report recommends measures to achieve more
sustainable production systems and outlines incentives to
protect the environment.
The report says in agriculture-based countries—home to 417
million rural people, 170 million of whom live on less than $1 a
day—the agricultural sector is essential to overall growth,
poverty reduction, and food security. Most of these countries
are in Sub-Saharan Africa, where the sector employs 65 percent
of the labor force and generates 32 percent of GDP growth.
For Sub-Saharan Africa’s development, the report highlights
issues to be urgently confronted: too little public spending on
agriculture; donor support for emergency food aid with
insufficient attention to income-raising investments;
rich-country trade barriers and subsidies for key commodities
such as cotton and oilseeds; and the under-recognized potential
of millions of women who play a dominant role in farming.
In transforming countries such as China, India, and Morocco,
agriculture contributes on average only 7 percent to GDP growth,
but lagging rural incomes are a major source of political
tensions. Dynamism in the rural and agricultural sectors is
needed to narrow the rural-urban income gap and reduce rural
poverty for 600 million poor while avoiding falling into subsidy
and protection traps that will stymie growth and tax poor
consumers.
In urbanized countries, mainly in Latin America and the
Caribbean and Eastern Europe and Central Asia, agriculture
contributes just 5 percent of GDP growth on average. However,
rural areas are still home to 45 percent of the poor, and
agribusiness and food services account for as much as one third
of GDP. The broad goal is to link smallholders to modern food
markets and provide remunerative jobs in rural areas.
The report says rich countries need to reform policies which
harm the poor. For example, it is vital that the United States
reduces cotton subsidies which depress prices for African
smallholders. In the emerging area of biofuels, the problem is
both restrictive tariffs and heavy subsidies in rich countries,
which drive up food prices and limit export opportunities for
efficient developing country producers. The report also asserts
that industrialized countries that were the major contributors
to global warming urgently need to do more to help poor farmers
adapt their production systems to climate change.
* Full report:
http://siteresources.worldbank.org/INTWDR2008/Resources/WDR_00_book.pdf
La Banque mondiale préconise de remettre l'agriculture au centre
des efforts de développement
Le nouveau Rapport sur le
développement dans le monde préconise d'investir davantage dans
l'agriculture dans les pays en développement et de placer ce
secteur au centre des efforts de développement pour pouvoir
atteindre l'objectif consistant à réduire de moitié d'ici 2015
la proportion de la population vivant dans une extrême pauvreté
et souffrant de la faim.
Intitulé « L'agriculture au service du développement », le
rapport constate que le secteur agricole et le secteur rural ont
été négligés et n'ont pas bénéficié d'investissements suffisants
ces 20 dernières années. Alors que 75 % de la population pauvre
mondiale vit dans les espaces ruraux, seulement 4 % de l'aide
publique au développement va à l'agriculture dans les pays en
développement. En Afrique subsaharienne, une région fortement
tributaire de l'agriculture pour sa croissance, les dépenses
publiques consacrées à l'agriculture ne représentent que 4 % des
dépenses publiques totales et la charge fiscale reste
relativement lourde dans ce secteur.
Le Groupe de la Banque mondiale recommande d'adopter un nouveau
plan d'action pour une agriculture au service du développement.
Selon le Rapport sur le développement dans le monde, pour les
populations les plus pauvres, une augmentation du PIB déterminée
contribue environ quatre fois plus efficacement à faire reculer
la pauvreté lorsque cette augmentation vient de l'agriculture et
non d'un autre secteur.
« Dans les pays en développement, un plan d'action dynamique
mettant l'agriculture au service du développement pourrait
apporter beaucoup à l'immense population de ruraux, estimée à
900 millions de personnes, qui vit avec moins d'un dollar par
jour et exerce en majorité une activité agricole » explique
Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale. «
Nous devons accorder plus d'importance à l'agriculture à tous
les niveaux. Sur le plan international, les pays doivent adopter
des réformes indispensables, notamment pour diminuer les
subventions génératrices de distorsions et ouvrir les marchés,
et les organisations de la société civile, en particulier les
associations de producteurs agricoles, doivent être davantage
impliquées dans l'élaboration des politiques agricoles. »
Selon le rapport, l'agriculture offre des voies possibles pour
sortir de la pauvreté à condition que des mesures soient prises
pour augmenter la productivité dans le secteur des produits
alimentaires de base, pour inciter les petits exploitants à se
lancer dans les domaines très porteurs et à forte valeur ajoutée
de l'horticulture, de l'aviculture, de l'aquaculture et des
produits laitiers, et enfin pour créer des emplois ruraux non
agricoles.
« En Asie de l'Est, la croissance agricole a permis de faire
reculer considérablement la pauvreté rurale au cours des 15
dernières années » explique François Bourguignon, Économiste en
chef à la Banque mondiale et Premier Vice-président, Économie du
développement. « La difficulté est de maintenir et de renforcer
le pouvoir unique qu'a l'agriculture de diminuer la pauvreté, en
particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud où le
nombre de ruraux pauvres continue d'augmenter et va rester
supérieur au nombre de citadins pauvres pendant encore au moins
30 ans. »
Pour sa part, la Banque mondiale, dont le volume des prêts à
l'agriculture et au développement rural avait diminué dans les
années 80 et 90, est résolue à augmenter son appui dans ces
domaines. Les montants engagés durant l'exercice 07 ont atteint
3,1 milliards de dollars, en hausse pour la quatrième année
consécutive.
DES CONSTATS PRÉCIS
Le rapport tire aussi la sonnette d'alarme sur les
disponibilités alimentaires mondiales, mises à mal par la
demande croissante de produits alimentaires, d'aliments pour
animaux et de biocarburants, par la hausse des prix de
l'énergie, par la pénurie croissante de terres et d'eau, et par
les effets des changements climatiques. Cette situation
contribue à son tour à l'incertitude qui règne sur l'évolution
future des prix des produits alimentaires.
L'agriculture est responsable de 85 % de la consommation d'eau
dans le monde et elle contribue au déboisement, à la dégradation
des sols et à la pollution. Le rapport recommande de rendre
certaines mesures pour mettre en place des systèmes de
production plus viables et propose des incitations pouvant
favoriser la protection de l'environnement.
Le rapport indique que dans les pays à vocation agricole - qui
comptent 417 millions de ruraux, dont 170 millions ont moins
d'un dollar par jour pour vivre - le secteur agricole est
essentiel à la croissance globale, à la réduction de la pauvreté
et à la sécurité alimentaire. La plupart de ces pays se trouvent
en Afrique subsaharienne, où l'agriculture emploie 65 % de la
population active et contribue pour 32 % à la croissance du PIB.
Concernant l'Afrique subsaharienne, le rapport met en relief les
problèmes auxquels il convient de s'attaquer de toute urgence, à
savoir l'insuffisance des dépenses publiques allouées à
l'agriculture, la fourniture d'un appui à l'aide alimentaire
d'urgence par des donateurs qui ne portent pas une attention
suffisante à la recherche d'investissements générateurs de
revenus, les obstacles au commerce et les subventions en vigueur
dans les pays riches sur des produits de base essentiels comme
le coton et les oléagineux, et le potentiel insuffisamment
reconnu de millions de femmes qui occupent une place centrale
dans l'agriculture.
Dans les pays en mutation comme la Chine, l'Inde et le Maroc,
l'agriculture contribue en moyenne pour seulement 7 % à la
croissance du PIB, mais la faiblesse des revenus ruraux par
rapport aux revenus urbains est une source majeure de tensions
politiques. Il faut insuffler du dynamisme aux secteurs rural et
agricole pour atténuer les disparités entre revenus ruraux et
urbains et réduire la pauvreté dans laquelle vivent 600 millions
de ruraux, sans tomber dans le piège des subventions et du
protectionnisme qui bloqueraient la croissance et augmenteraient
la charge fiscale sur les consommateurs pauvres.
Dans les pays urbanisés, principalement en Amérique latine et
Caraïbes et en Europe de l'Est et Asie centrale, l'agriculture
contribue pour seulement 5 % à la croissance du PIB en moyenne.
Toutefois, 45 % des pauvres vivent encore dans les espaces
ruraux, et le secteur agroalimentaire et les services de
restauration représentent pas moins d'un tiers du PIB.
L'objectif général est d'établir des ponts entre les petits
exploitants et les marchés alimentaires modernes, et d'offrir
des emplois rémunérateurs à la population rurale.
Le rapport souligne la nécessité pour les pays riches de
réformer les politiques qui portent préjudice aux pauvres. Par
exemple, les États-Unis doivent impérativement réduire les
subventions sur le coton qui font baisser les cours pour les
petits cultivateurs africains. Dans le nouveau secteur des
biocarburants, deux problèmes se superposent : les droits de
douane élevés et les subventions importantes dans les pays
riches, qui renchérissent le prix des denrées alimentaires et
limitent les possibilités d'exportation pour les producteurs
performants des pays en développement. Le rapport ajoute que les
pays industrialisés, premiers responsables du réchauffement
climatique, doivent accroître au plus vite leurs efforts pour
aider les agriculteurs pauvres à adapter leurs systèmes de
production aux changements climatiques. |
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