France
March 2009
Source:
Débats et Echanges sur les Biotechnologies en Agriculture (DEBA)
Selon l'ONU, la demande mondiale
en eau ne cessera d'augmenter. Elle est en effet fortement
corrélée à l'accroissement de la population, aux changements
alimentaires, mais aussi sujette aux catastrophes climatiques
(sécheresse, innondation, typhon,...).
L'agriculture utilise actuellement 70% des ressources en eau
douce. Ce chiffre pourrait atteindre 90% dans certains pays du
Sud. Face à la raréfaction probable générale de l'eau et aux
aléas climatiques.
Quelles sont aujourd'hui, les pistes de recherche pour des
plantes moins gourmandes en eau ou capables de tolérer des
manques ponctuels d'eau ?A l'occasion du 5e Forum mondial de
l'eau, qui se tient à Istambul jusqu'au 22 mars, date retenue
pour être la journée mondiale de l'eau, DEBA vous propose de
découvrir des exemples de solutions que peuvent apporter les
biotechnologies végétales.
Bientôt un maïs tolérant à la sécheresse ?
Une nouvelle étude intitulée « Maïs tolérant à la sécheresse :
une réalité émergente » dresse un état des lieux de la recherche
et du développement de maïs tolérant à la sécheresse à la fois
dans l’approche conventionnelle et biotechnologique. Réalisée
par le Dr Greg Edmeades, directeur du CIMMYT (centre
international d’amélioration du mais et du blé), elle
s’intéresse aux secteurs public et privé ainsi qu’aux
perspectives à court, moyen et long terme.
Bientôt un maïs
tolérant à la sécheresse ? |
Flash Biotech Actu, March 2009
Parce que la gestion de l’eau est l’un des enjeux
majeurs de l’agriculture de demain, la quête de
plantes tolérantes à la sécheresse ou utilisant
l’eau de manière plus efficace est au coeur de
nombreux programmes de recherche.
Une nouvelle étude intitulée « Maïs tolérant à la
sécheresse : une réalité émergente » dresse un
état des lieux de la recherche et du développement
de maïs tolérant à la sécheresse à la fois dans
l’approche conventionnelle et biotechnologique.
Réalisée par le Dr Greg Edmeades, directeur du
CIMMYT (centre international d’amélioration du mais
et du blé), elle s’intéresse aux secteurs public
et privé ainsi qu’aux perspectives à court, moyen et
long terme.
Une recherche particulièrement active
La tolérance à la sécheresse conférée via les
biotechnologies est un des caractères les plus
recherchés pour les plantes qui seront
commercialisée d’ici 2015 car c’est de loin la
contrainte la
plus importante pour l’accroissement de la
productivité des cultures dans le monde. Dans ce
domaine les recherches (publiques, privées ou
partenariats public-privé) les plus avancées
concernent le maïs. Leurs coûts particulièrement
élevés font que les travaux menés par les
multinationales sont les plus aboutis, avec la
première commercialisation d’un maïs tolérant à la
sécheresse d’ici 2012 aux Etats-Unis*. Les
multinationales partagent cependant le fruit de
leurs
recherches, parfois sans droit d’auteur, via des
partenariats avec des organismes publics, fondations
ou associations (dont le partenariat WEMA de AATF*).
C’est ainsi que le premier maïs
biotechnologique tolérant à la sécheresse pourrait
voir le jour en 2017 en Afrique sub-Saharienne où
le besoin est vraiment très important.
Des outils efficaces
Depuis 20 ans, la sélection ciblée sur le maïs pour
la tolérance à la sécheresse a contribué à
cumuler un gain génétique permettant d’obtenir un
rendement en grain supplémentaire de :
- 100kg/ha/an : méthodes de sélection
conventionnelle,
- 150kg/ha/an : méthode de sélection conventionnelle
+ marquage
- + de 150kg/ha/an : méthode de sélection
conventionnelle + marquage + introduction d’un
nouveau transgène tous les 5 ans (chaque transgène
permettant d’augmenter le rendement
en grain de 15% supplémentaire).
Multiplication moléculaire, sélection assistée par
marqueur, modifications génétiques sont les outils
biotechnologiques qui vont demain permettre
d’obtenir une production de maïs dont les
rendements seront hauts et stables en condition de
stress hydrique.
En savoir plus :
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Gestion de l'eau : les plantes biotechnologiques, sources
d'innovation
Pour découvrir les principales contributions des plantes
biotechologiques, plusieurs voies d'explorations scientifiques
et quelques exemples de projets de recherche en cours dans le
document OGM et Eau
PJ: Gestion de l'eau: les plantes
biotechnologies sources d'innovation L’association Deba, qui regroupe des sociétés actives dans le
domaine des biotechnologies végétales, œuvre pour donner accès à
des données actualisées et susciter un dialogue constructif sur
les plantes biotechnologiques.
Elle compte six membres fondateurs : BASF, Bayer CropScience,
Dow AgroSciences, Pioneer, Monsanto et Syngenta. |
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